Avocats et juristes : une satisfaction professionnelle mitigée, et une reconnaissance qui pose problème
On observe aujourd’hui une satisfaction modeste à l’égard des métiers d’avocat et de juriste, évaluée respectivement à 6,4 et 6,8 sur 10.
Les avocats particulièrement présentent un état d’esprit divisé puisque seule la moitié d’entre eux affirment être positifs lorsqu’ils débutent leur travail (50 %). Les juristes ont en revanche un état d’esprit plus optimiste (73 % se disent positifs). La perception des juristes au sein de leurs organisations est d’ailleurs plus satisfaisante car ils sont considérés comme des experts du droit (96 %) et comme des conseillers stratégiques indispensables à l’activité (73 %).
Pour autant, les avocats et juristes aiment réellement leurs métiers (respectivement 89 % et 90 %), malgré les inconvénients marqués des professions.
Un premier critère impactant leur satisfaction au travail est le manque de reconnaissance de la
contributiondeleursprofessions à la société ou à leur organisation, notamment pour les avocats (76 % déplorent ce manque de reconnaissance vs 60 % des juristes).
Les conditions de travail sont également source de mécontentements, notamment via la fatigue occasionnée, la charge de travail excessive et le manque d’équilibre entre la vie professionnelle et personnelle, des critères ayant été exacerbés par la crise sanitaire.
Des conditions de travail remises en question par la crise sanitaire, avec des enjeux d’équilibre de vie, voire d’épuisement pour certains – particulièrement chez les avocats.
La crise sanitaire a nécessairement impacté l’organisation et les conditions de travail des avocats et juristes, en positif et en négatif.
- Les deux professions apprécient ainsi le développement du télétravail, particulièrement les juristes (82 % en bénéficient contre 47 % des avocats), des outils de travail et de l’autonomie.
- Ils regrettent cependant la charge de travail intensifiée, l’impact sur leurs revenus (notamment les avocats) et sur leurs perspectives d’évolution professionnelle.
Au final, les juristes vivent mieux que les avocats ces changements induits par la crise sanitaire.
Au-delà des impacts de la crise sanitaire, les avocats et juristes observent constamment de nombreuses évolutions impactant leur métier, telles que le foisonnement des normes et règles qui implique une veille incessante (76 %), le contexte socio-économique (73 %) ou la multiplication des outils digitaux (69 %). Ils s’attendent également dans le futur à devoir s’adapter au développement de la digitalisation et de l’intelligence artificielle.
Des écarts en termes de confiance et de perspective, avec des avocats particulièrement pessimistes
En termes d’attractivité de ces deux métiers, ce sont l’intérêt des sujets (98 %), la rémunération (94 %) et les conditions de travail (93 %) qui sont perçus comme les facteurs clés.
L’attractivité de leur métier inquiète particulièrement les avocats, qui la jugent sévèrement, et ont peu confiance en l’avenir de leur métier (36 % seulement ont confiance) ou de leur propre situation professionnelle (56 %), et sont même franchement préoccupés par l’évolution de la justice en France (92%). Les juristes sont à l’inverse bien plus confiants concernant ces éléments (80 % ont confiance en l’avenir de leur profession et 84 % en leur propre situation professionnelle).
Pour améliorer cette attractivité problématique, les avocats et juristes considèrent que les conditions de travail sont l’élément principal à privilégier.
Méthodologie
Étude réalisée auprès d’un échantillon de 329 avocats et 97 juristes entre le 26 août et le 15 septembre 2022. OpinionWay rappelle par ailleurs que les résultats de ce sondage doivent être lus en tenant compte des marges d’incertitude : 5,7 points au plus pour un échantillon de 300 répondants et 9,8 points au plus pour 100 répondants. OpinionWay a réalisé cette enquête en appliquant les procédures et règles de la norme ISO 20252.
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